Luz (J’ai Lu)
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Premier dimanche des vacances d’été. Luz claque la porte de chez elle, furieuse après ces adultes qui restent à table jusqu’au milieu de l’après-midi, qui rient et qui boivent trop. Légèrement grisée par le soleil brûlant, l’adolescente gagne les rives de la Volte où se prélassent des groupes de baigneurs. Elle rencontre bientôt Thomas, un élève de troisième qu’elle connaît peu mais qui lui plaît, accompagné d’une amie. Tous trois décident de se rendre jusqu’à un point d’eau difficile d’accès, mais beaucoup moins fréquenté…
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Editions J’ai Lu - 24 août 2016 (1ère édition : éditions Syros, collection Rat Noir, 8 mars 2012)
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« Le roman est entre chien et loup, lumineux et inquiétant. Le décor est somptueux — on pense à l’Ardèche, le soleil éblouissant. Un peu trop peut-être. Assommée par la chaleur, la chair trop grasse et l’abus d’alcool, la famille se vautre dans l’après-midi qui n’en finit plus. Luz, 14 ans, échappe aux mains baladeuses d’un ami de son père, s’enfuit vers la rivière. Et s’aventure avec un couple de copains loin dans les gorges, dans une zone tranquille, difficile d’accès. La lumière se fait tranchante, l’ambiance moite, la nature dangereuse. Et la situation de plus en plus confuse quand ils rencontrent un groupe de jeunes de leur âge. La phrase, par contraste, est claire, précise, attentive aux détails. Elle distille peu à peu une angoisse palpable. Luz n’est plus une enfant, pas encore une femme. Ses émotions l’enivrent et la déconcertent ; le regard des autres, la brutalité du désir des garçons la piquent et l’embarrassent. Et le roman dit, avec une belle justesse, l’ambiguïté de l’interdit, la nécessité aussi, pour se construire, de tester les limites. » (Télérama, 17 avril 2012, par Michel Abescat)
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